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Bien-être du cheval de nouveau en piste !

Le 5 février 2023, deux manifestants végans se sont introduits sur la piste du Jumping de Bordeaux, avec écrit « Stop horse sport » sur leurs torses, en grosses lettres noires.

Physiquement escortés hors la piste puis placés en garde à vue, cet épisode rappelle l’importance de l’opinion public sur les sports équestres et hippique ainsi que les dangers de l’entre-soi.

Mais pas que.

Les sports équestres et hippiques doivent, pour continuer à exister, obtenir et maintenir une licence sociale c’est à dire une validation d’une activité par la Société, un contrat non-écrit entre le public et une industrie.

En 2022, la FEI s’était saisie du sujet en créant une commission dédiée à l’étude du bien-être des chevaux dans les sports équestres dont l’objectif principal est d’adresser les inquiétudes du public relatives au bien-être des chevaux dans les sports équestres, en réponse à des réactions de plus en plus vives au sujet des sports équestres.

« Dans une société en constante mutation, dans laquelle les perceptions et les normes évoluent à une vitesse rapide, la FEI doit adresser les inquiétudes et critiques formulées par le grand public et le public équestre de manière claire et transparente« .

FEI

La FEI avait alors mené deux études afin d’accueillir les avis, d’une part du public équestre, d’autre part du public non équestre.

Pour le public non équestre:

  • 67 % des participants considèrent que les chevaux n’apprécient pas la participation à des sports équestres ou alors de temps en temps.
  • 66 % du public non équestre est concerné par le bien-être et la sécurité des chevaux utilisés pour des sports équestres.
  • En France, plus de 60% du public interrogé considère que les standards en matière de bien-être doivent être améliorés.

Pour le public équestre, dont plus de 40% des participants considèrent que le cheval est un membre de la famille,

  • 50% des participants considèrent que les chevaux n’apprécient pas les sports équestres, ou alors seulement de temps en temps,
  • 78% des participants considèrent que les standards en matière de bien-être doivent être améliorés.
  • 75% des participants sont inquiets par l’utilisation des chevaux pour des sports équestres.

Lors du forum organisé par la FEI sur le concours complet à Jardy du 20 au 22 janvier 2023, les membres de la commission FEI dédiée au CCE ont formulé trois grandes préconisations:

  • Ne pas seulement promouvoir le bien-être des chevaux parce que c’est la « bonne chose à faire » mais s’engager activement à le mettre en oeuvre,
  • Comprendre la responsabilité de chacun et l’impact de ses actions/mots et l’utilisation des images,
  • Adresser activement les inquiétudes liées à cette Licence Sociale.

L’on a pu lire les commentaires de la directrice du Jumping de Bordeaux, Sabine ZAEGEL, « ils se trompent complètement car ils manifestent dans un événement de sport de haut niveau où tout est fait pour le bien-être du cheval. »

C’est vrai.

Le haut niveau se doit d’être exemplaire parce qu’il est davantage sous les projecteurs, c’est effectivement la garantie de l’obtention de cette licence sociale.

Le haut niveau bénéficie également des moyens économiques et financiers permettant de garantir le bien-être des chevaux.

L’avenir des sports équestres et des courses hippiques est cependant dépendant de la capacité des acteurs de la filière équine à évoluer et intégrer activement le bien-être dans ses activités professionnelles.

Toujours faut-il être en mesure de définir ce qu’est le bien-être des chevaux.

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