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Dopage équin : la FEI reconnaît l’absence de faute significative dans le cas du cheval G C CAL CORDILLERA A G
Le 31 juillet 2025, le Tribunal de la Fédération Équestre Internationale (FEI) a rendu une décision importante dans l’affaire C25-0020, concernant la présence de substances contrôlées dans l’organisme du cheval G C CAL CORDILLERA A G, engagé dans une épreuve CEI1* 100 km à Al Ula (Arabie Saoudite) les 29 et 30 novembre 2024.
Substances détectées : Dexaméthasone et Triamcinolone acétonide
À l’issue de l’épreuve d’endurance, un échantillon biologique prélevé sur le cheval a révélé la présence de Dexaméthasone et de Triamcinolone acétonide, deux corticostéroïdes classés comme Substances Médicamenteuses Contrôlées selon la liste des substances prohibées de la FEI. Ces molécules sont couramment utilisées pour traiter des inflammations et douleurs musculo-squelettiques chez les chevaux.
Une administration vétérinaire justifiée
L’enquête a établi que le cheval souffrait de douleurs lombaires en novembre 2024. Son entraîneur a fait appel à un vétérinaire qui a prescrit un traitement intramusculaire de Triamcinolone, suivi d’un protocole de Dexaméthasone sur trois jours. L’entraîneur a suivi les recommandations médicales, en s’appuyant notamment sur les indications de l’application FEI Clean Sport et de la liste des temps de détection.
Une violation sans intention : accord sur l’absence de faute significative
La FEI a reconnu que l’entraîneur n’avait pas cherché à obtenir un avantage injuste en compétition. L’administration des substances était motivée par le bien-être du cheval, et l’entraîneur avait pris des précautions raisonnables pour respecter les délais de retrait. En conséquence, la FEI a conclu à une absence de faute significative, conformément à l’article 2.1 du règlement ECMR (Equine Controlled Medication Rules).
Une décision pédagogique pour les professionnels de la filière équine
Cette affaire illustre l’importance de la traçabilité des soins vétérinaires, de la connaissance des règles antidopage, et de l’usage rigoureux des outils mis à disposition par la FEI. Elle rappelle également que les infractions aux règles de dopage sont fondées sur le principe de responsabilité objective : la seule présence d’une substance interdite suffit à établir une violation, indépendamment de l’intention.
INSCIO Avocats, cabinet spécialisé en droit équin, accompagne les professionnels de la filière dans la gestion des risques réglementaires, la conformité aux règles sportives internationales, et la défense en cas de litige disciplinaire devant les instances de la FEI.